Pour en savoir plus...

Bibliographie :


COURMONT B., L’autre pays du matin calme les paradoxes nord-coréens, éd. Armand Colin, 2008, p.154

    La destruction de la tour de refroidissement de la centrale nucléaire de Yongbyong en juin 2008, n’est qu’un épisode de plus dans le conflit sur le nucléaire nord-coréen. Le régime communiste se sert de l’arme atomique comme un moyen de pression auprès de la communauté internationale pour obtenir les aides souhaitées (aide énergétique, alimentaire…) Le club des six composé des deux Corée, des Etats-Unis, du Japon, de la Chine et de la Russie) se rencontre de temps en temps pour essayer de remédier au problème. Mais chacun pense avant tout à son intérêt personnel comme par exemple les Etats-Unis qui s’impliquent beaucoup dans le but de garder une certaine influence sur cette région stratégique du globe. Le régime communiste se montre un jour coopérant et le lendemain menaçant ce qui pousse les autres membres à négocier le plus possible car un recours à la force serait dramatique pour ces pays. L’autre pays du matin calme analyse les relations internationales complexes et parfois tendus entre ces nations. L’auteur nous montre comment le parti utilise la bombe atomique afin de rester au pouvoir et démontre les principaux paradoxes du problèmes.

 

 


GRANGEREAU P., Au pays du grand mensonge, voyage en Corée du Nord, éd. Payot, 2003, p.241


   La Corée du Nord est un pays qui se visite sous certaines conditions bien évidement. Certaines personnes comme les journalistes par exemple ne sont pas les bienvenus. La seule solution pour eux et de se fondre dans un groupe de touristes pour visiter le dernier vestige de la guerre froide. Après de longues démarches administratives, l’avion se pose sur le tarmac de l’aéroport de Pyongyang. Un comité d’accueil, un peu particulier certes, les attend à la descente de l’avion. Il s’agit de membres du parti communiste chargés de jouer les guides touristiques durant le séjour. Certains appareils sont confisqués comme les portables. La visite commence par un hommage « au grand leader » où les touristes sont invités à poser une fleur devant son immense statue…

Le livre retrace le périple d’un journaliste dans un pays déconnecté de la réalité, suivi de près par ses deux guides chargés de montrer les bienfaits du Juche et la grandeur des Kim. Aucune place à l’improvisation, tout est organisé à la minute près et les maux dont souffre la Corée ne doivent pas transparaître.  

 



MORILLOT J, MALOVIC Dorian, Evadés de Corée du Nord, éd. Belfond, 2004. P.336


   Pour survivre ou pour vivre tout simplement, des milliers de nord-coréens ont fait le choix de quitter leur patrie. Mais cela n’est pas facile lorsqu’on sait qu’il est interdit de sortir du pays pour la plupart de la population. Avec quelques dollars en poche pour certains et une énorme détermination, les voilà qui tentent de traverser le fleuve Tumen qui sert de frontière naturelle avec la Chine. S’ils se font arrêter, ils iront directement dans les camps de rééducation. Une fois en Chine, ils n’ont pas d’autres choix que de se cacher et de trouver un petit travail pour manger. Mais, ces personnes sont très vite perdues, sans repère et sans famille. Cette famille qui est restée de l’autre coté du fleuve et qui peut être arrêtée parce que l’un d’entre eux a « trahit » la nation. Le but ultime pour la plupart d’entre eux est de retourner en Corée mais côté sud cette fois. Mais le voyage est long et dangereux. Certains y arrivent mais au prix d’une extrême patiente (plusieurs années parfois) et de persévérance. La Corée du Sud est l’antipode de son voisin, un monde libre et capitaliste. Autrefois accueillit en héros, ils arrivent aujourd’hui dans une indifférence quasi générale. Le gouvernement leur apprend les rudiments de ce nouveau monde et leur verse des aides financières. Néanmoins, ils ont beaucoup de mal à s’adapter et sont rejetés par certains.

Juliette Morillot et Dorian Malovic sont partis à leur rencontre. Leur maîtrise du coréen à permis d’établir un contact direct qui donne encore plus de valeur à ces témoignages poignants. La peur mais aussi une certaine pudeur sont encrées dans les récits. C’est très difficile pour eux de raconter les horreurs qu’ils ont vues et qu’ils ont subies.

« Ils » se sont ces milliers de nord coréens qui ont fuit leur pays, leur Corée du Nord.

 

 

RIGOULET P., Corée du Nord, état voyou, éd. Buchet-Chastel, 2007, p.146               


                                                                                                                                                          Cette réédition actualisée du livre de Pierre Rigoulot Corée du Nord, Etat voyou décrit le fonctionnement de la RDPC. Le point de départ est la séparation des deux Corée. A partir de là, les grands problèmes sont abordés (de la famine à l’essai nucléaire en passant par les camps de concentration). Malgré tout cela, le régime est toujours en place et personne, à l’intérieur du pays, n’ose remettre en cause sa légitimité. Tout est permis pour rester au sommet (ventes d’armes, fausse monnaie, trafic de drogue.) L’ensemble des problèmes inhérents à la Corée du Nord est abordé dans ce livre, ainsi que les méthodes employées par le régime pour rester au pouvoir. Corée du Nord, Etat voyou pose et analyse les bases d’un pays resté au temps de la guerre froide.

 

 

 

           


Reportages : 

Enquête exclusive :  « Corée du Nord : voyage dans le pays le plus fermé du monde»

Première diffusion le 21/01/2007 sur M6 – Hikari Productions – janvier 2007 

   
   L’émission se décompose en deux reportages entrecoupés d’interviews de nord-coréens qui vivent encore sur place ou au contraire qui ont fuit la dictature et ont trouvé refuge au sud.



   Le premier reportage est consacré au quotidien de la population. Un journaliste après plusieurs mois de négociation a réussi à obtenir un visa. Cependant il est suivi comme sont ombre par des représentants du régime qui font en quelque sorte une visite touristique du pays. Le journaliste tente d’enquêter, et de contourner cette mise en scène, dans le but de montrer et de dénoncer les agissements du pouvoir. Dès lors, on se rend compte que la réalité est bien différente de la version officielle. Infrastructures à l’agonie, techniques de production dignes du moyen-âge et mauvaises récoltes qui font resurgir le spectre de la famine. Le contraste s’avère bien saisissant avec la Corée du Sud. Les témoignages des personnes qui ont fui ce pays sont difficiles à croire, ils paraissent surréalistes et pourtant ils ne font que retranscrire la triste réalité. Ce reportage a déja été diffusé en 2005 sous le nom "les deux Corée".

   
Le second reportage est un portait de Kim Jong Il qui débute lorsqu’il était chargé d’élaborer la propagande destinée à présenter sont père, alors président, comme le sauveur de la nation. Puis, Kim Jong Il prend la direction du pays au décès de son père. Passionné de cinéma, d’opéra et de théâtre, on découvre un personnage paranoïaque, obsédé par sa sécurité et qui ne se refuse aucun plaisir. Les interviews d’anciens proches, tel que son chef cuisinier, son garde du corps ou encore d’une de ses danseuses permettent de mieux cerner sa personnalité complexe.

    
Au final, cette émission constitue un excellent moyen de découvrir ce pays à l’agonie où les armes sont pour Kim Jong Il plus importantes que la santé de la population.


Grands reportages - Vivre en Corée du Nord – Diffusé sur RDI (Chaine canadienne) - production : WDR

Ce reportage nous entraine dans un voyage au cœur de la Corée du Nord, ponctué de nombreux témoignages de la population. Les journalistes essaient de retranscrire le quotidien des habitants, cependant l’ensemble du reportage (comme tous ceux déjà réalisés, est effectué sous le contrôle des autorités.) Certaines séquences ne semblent être que de vastes mises en scène destinées à donner au monde une bonne image du pays. Passant des campagnes à Pyongyang et de la DMZ à Kaesong (zone économique en développement avec l’arrivée d’investisseurs originaires de Corée du Sud), les journalistes filment le quotidien des habitants des différentes régions. La dernière partie est consacrée aux signes d’ouverture de la Corée du Nord ainsi qu’aux prémices d’une économie de marché.


Les demoiselles de Pyongyang (VO : A State of Mind) - 2004 - 89 min - Réalisation : Daniel Gordon -Première diffusion 11 juin 2007 sur Arte.

Pak Hyon Sun et Kim Song Yon sont deux écolières de Pyongyang. Le film les suit dans leur quotidien, pendant de longues semaines, précédent les Mass Games de 2003 qui célébraient le cinquante-cinquième anniversaire de la naissance du pays.

Les journalistes précisent au début du film qu’ils ont été libres dans leur démarche de réalisation et n’ont fait l’objet d’aucune interdiction sur le choix des thèmes abordés (famine…) Cela constitue une première, cependant on ne peut que s’interroger sur certains points et démontrer ainsi qu’il ne s’agit pas de familles représentatives de la population nord-coréenne. En effet, les deux familles suivies sont issues d’un milieu aisé. Un des pères est notamment chercheur à l’université et les familles vivent à Pyongyang, ville où la misère se fait moins sentir que dans les campagnes.
Pour une fois certains problèmes récurrents à la Corée du Nord sont laissés de côté (régime politique, problème nucléaire…)
Au final ce documentaire présente la particularité de montrer une tranche de vie de deux familles nord-coréennes, leur mode de vie ainsi que leurs coutumes. On s’aperçoit également aux yeux des jeunes filles de l’importance des Mass Games et de la volonté, voir de l’obligation, à s’entrainer pour atteindre la perfection. Elles nous font partager leurs doutes, leurs peines et leurs joies dans ce documentaire remarquablement réalisé.


Corée du Nord : Le chantage nucléaire - France 5 – 51 min


   Les relations entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, au sujet de la question nucléaire, ont toujours été tendues. Avec la chute de l’URSS, Pyongyang s’est retrouvé isolé au niveau international. La CIA n’a pas eu d’autres choix que de prendre des photos aériennes pour espionner le pays. C’est à partir de ces photos que les installations nucléaires de Yongbyon ont été découvertes. A partir de cet instant, les Etats-Unis ont tout fait pour faire fermer le site. Sous l’administration Clinton, le gouvernement réfléchit à l’hypothèse d’une frappe chirurgicale,  mais cette dernière fut rapidement écartée car les conséquences auraient été trop lourdes. La priorité est donc donnée au dialogue. Malgré les discutions où chaque parti campe sur ses positions, un accord est conclu et prévoit le démantèlement des installations. Mais bien consciente du pouvoir et de l’influence de l’arme nucléaire dans les discutions, la Corée du Nord va s’en servir pour augmenter sans cesse son degré d’exigence. Avec l’arrivée de Bush à la maison blanche en 2001, les relations se dégradent très vite et le président classe le pays dans l’axe du mal. L’ombre de la guerre plane à nouveau sur la Corée du Nord.
Le documentaire, par l’intermédiaire de témoignages clefs, retrace la chronologie des événements depuis 1992 jusqu’en 2003. Evidement l’essai nucléaire du 9 octobre 2006 n’est pas mentionné et laisse donc un gout d’inachevé au documentaire. Une suite serait la bienvenue.

    
Film :

  
JSA (Joint Security Area) est un film sud-coréen, sorti en 2000, de Park Chan-wook. Suite à la séparation de la péninsule coréenne en deux états indépendants, une zone démilitarisée a été créée au niveau du 38ième parallèle (Cf. Article Zone démilitarisée et JSA). La JSA est une zone commune de sécurité qui se situe à Panmunjom à l’intérieur de la DMZ. C’est l’un des points les plus chauds de la planète car les deux armées se font face les yeux dans les yeux et le moindre petit incident peut vide dégénérer et prendre une tournure dramatique. L’action du film se passe principalement dans cette zone.

   Suite à un double meurtre commis dans un poste de garde nord-coréen, une inspectrice suisse, d’origine coréenne, est envoyée sur place avec un inspecteur suédois dans le but de découvrir l’auteur de ce massacre. (La Suisse et la Suède sont deux états neutres, car membres de la NNSC « Neutral Nations Supervisory Commission », créée lors de la signature de l’armistice). Sophie E. Jean (Lee Yeong-ae), commence son enquête en interrogeant les principaux suspects, puis le film nous plonge dans un flashback en nous expliquant les raisons qui ont abouti à ce drame. Il s’avère très vite, que ce meurtre n’est pas un simple incident diplomatique et mets en avant des causes beaucoup plus profondes. Les relations entre les deux pays, les deux armées, et les soldats sont beaucoup plus complexes qu’il n’y parait. Le film met, d’ailleurs en évidence ces relations qui sont souvent tendues, parfois absurdes entre un même peuple séparé par des idéologies opposées, issues des deux grandes puissances de l’époque.
  

   Au final, JSA est un film un très bon film mais méconnu car il ne s’agit pas une superproduction américaine. Pour la petite histoire, les droits ont été rachetés par un studio américain qui souhaiterait en faire une adaptation en mettant en avant la frontière américano-mexicaine.

   Ce film s’adresse à tous ceux qui souhaitent comprendre les relations intercoréennes et notamment l’impact de la DMZ ainsi que la tension qui règne aux alentours de la Joint Security Area.
 

 


                                                                          

Fiche récapitulative

 

Nom :

JSA

Nom original :

공동경비구역 JSA, Gongdong gyeongbi guyeok JSA

Réalisateur :

Park Chan-wook

Année de Sortie :

2000

Genre :

Drame, Thriller

Durée :

105 min

Distribution :

Sophie E. Jean……………………………...…….... Lee Young-Ae

Sergent Lee Soo-yeok…………………...………… Lee Byung-Hun

Nam…………………………………...…………… Kim Tae-Woo

Sergent Oh…………………………...……………. Song Kang-Ho

Soldat Jeong…………………………………...…... Shin Ha-Gyun

             

 

 

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